Attentat : conscience et attitude en temps de crise!
A la veille de ces drames terroristes, notre société apparaît plus que jamais vulnérable aux événements, dans certains cas, « déstabilisants» qui n’appartiennent pas au champ de l’expérience coutumière. Une complexité se manifeste aujourd’hui sous les traits de cette multitude de situations, d’événements, de phénomènes que nous n’arrivons ni à comprendre ni à maîtriser, faisant accentuer la crise de toute nature et nous laissant croire à un courant «contre-révolutionnaire» ! L’effet d’une psychologie de masse «angoissée» ne fait que compliquer la situation ! Le «paradoxe en apparence» est que ce déferlement de difficultés incoercibles a lieu en même temps que «fleurissent» des avancées «des pratiques et institutions démocratiques prometteuses». Le Prix Nobel de la Paix est un pas géant vers cette démocratie. Nous devrions en être fiers! Encore faut-il capitaliser cet acquis dans tous les domaines, par tous les acteurs économiques, sociaux et politiques. Dès lors, certains faits observés qui dévoilent une problématique certaine et d’actualité, faisant de la démocratie une «représentation mentale» plus qu’une pratique « consciente» ! Une démocratie, qui se trouve menacée par ce fléau terroriste qui selon les termes de Manuel Valls « Toutes les démocraties sont, aujourd’hui, la cible du terrorisme» 24 Novembre 2015, et davantage fragilisée par les divers tiraillements sociopolitiques… En effet, les pratiques observées nous conduisent à constater que cette démocratie « prémature » est une construction de l’esprit par essence subjective, confondue à une liberté génératrice d’autres formes de «dictature» ! Un déficit de culture démocratique est de nature à régner sur le mental et à affecter le comportemental. Ce comportement est susceptible d’instaurer un flou favorisant une «attitude de doute ! » quant à l’efficacité des mesures prises et à la réalité vécue! Le paysage politique sans doute en quête de solutions, tâtonne jusque-là au risque de subir diverses formes de dérives «encore intolérables » notamment au niveau de certains discours de provocation, de maladresses, de scepticisme, de jugement, de moralisation, d’accusation, de généralisation, de ségrégation, de justification, d’interprétation, etc. Des modes de communication invalides surtout en temps de crise et favorisant la reconnaissance par la violence laissant la voie libre au fléau terroriste représenté par une minorité de «manipulés» qui, dans les cas le plus extrêmes, «n’ont plus d’autres solutions» pour se faire reconnaître que de se livrer à des éruptions de violence ! Ces faits et autres sont générateurs d’une attitude d’angoisse, de méfiance, de résignation, de passivité, voire de défiance aggravée par le sentiment d’ «invalidité» affectant l’inconscient collectif. C’est bien beau de dénoncer ces comportements violents et terroristes, serait-il néanmoins plus judicieux de traiter les problèmes à leur source ! A ce niveau de présentation, Il est clair qu’on n’est pas initié à la démocratie surtout dans un contexte de crise internationalisée, où la compréhension et la maîtrise des événements deviennent très difficiles voire impossibles ! Ceci dit, un certain nombre d’interrogations nous passent par l’esprit : La démocratie serait-elle un mythe ? Ou est-ce que «notre société avec toutes ses composantes» est encore non prête ? La démocratie se limite-t-elle à la réussite du processus électoral ? Quel management en temps de crise pour « sauver » et instaurer une culture démocratique beaucoup plus qu’un régime démocratique ! Certes les valeurs n’ont pas disparu, mais elles sont portées par les individus de façon diversifiée, fragmentée et évolutive. Cette fragmentation nous condamne à une course-poursuite épuisante dans la recherche des moyens d’adaptation. La responsabilité est à la fois individuelle et collective. Elle incombe à tous les acteurs de la société. Le sens de responsabilité devrait éviter tout scénario « d’une attitude de victime privilégiant un mode de communication stérile altérant le capital confiance !» Certes la «libre» discussion, l’articulation discursive d’alternatives, la critique, l’enquête, la formation de contre-pouvoir sont désormais des acquis de taille dans un processus démocratique, en même temps, et pour maintenir la confiance, la légitimité et la crédibilité des démocraties constitutionnelles, une prise de conscience devrait nous conduire à une véritable alliance entre « la culture entreprise », « la culture politique », «la culture citoyenne » et «la culture média » favorisant une « culture de démocratie » qui devrait reconnaître la souveraineté de Etat, la légitimité des institutions, l’application et le respect des lois. Ainsi toute forme de culture passe par une responsabilité individuelle et collective. Une culture de droits et de devoirs : une culture de «démocratie consciente et responsable» ! Le ciment de cette alliance culturelle est «une communication constructive» à tous les niveaux, fondée sur la tolérance, le respect mutuel, la responsabilité, l’éthique et bien d’autres valeurs d’une communication «de valeur» par «les valeurs» fédératrices, unificatrices, adaptées et contextuelles». Le rôle de la société civile est d’une grande importance. La création d’espace, de temps de parole, d’écoute, de dialogue sur les problèmes concrets ne peut être que bénéfique pour ancrer une culture démocrate. Une révolution mentale s’impose! Il faudra pourtant se rendre à l’évidence que le modèle «idéal» de démocratie n’existe pas et que le changement en faveur de la démocratie est un travail continu et contingent qui va évoluer en fonction de toutes les composantes et les efforts politiques, économiques, sociaux, institutionnels, culturels, environnementaux, mais aussi en fonction de l’évolution des mentalités et des conduites. Cette révolution mentale doit passer par une révolution à tous les niveaux, dans tous les domaines, notamment le système éducatif et d’enseignement, le paysage médiatique, la culture et le système de gouvernance. La démocratie a besoin de temps, de volonté et de rapports de confiance pour s’installer !
Commentaires
Enregistrer un commentaire